Hexagone 5 – Château de Lil’Tari

Château de Lil’Tari

Les côtes de la Baie du Faucheur s’étendent sur plusieurs kilomètres après les plaines sèches qui séparent l’océan de la forêt, interrompues seulement par le singulier bosquet de l’horloge. Plus loin dans les terres se cache le château abandonné de Lil’Tari, enfoui dans la forêt.

Cette région fut autrefois un lieu paisible et sans histoires. Or, depuis, même le bosquet ou le fameux château sont devenus de pâles attractions face au mur de brume mortel qui a récemment défiguré la plaine.

Temps estimé pour traverser l’hexagone (forêt et plaine) : 13h à pied, 6h à cheval

Ce château abandonné est un vestige immense où derrière chaque porte se cache un piège ou un gardien.

Au terme de chaque heure on entend résonner, dans un fracas assourdissant, le gong familier d’une grande horloge, qui se propage jusqu’à la lisière du bosquet. C’est alors que tout change de couleur. Bleu, violet, orange, turquoise, doré, rouge… impossible de connaître en avance la couleur dont se parera le bois. Les feuilles, les mousses, les pierres et même les créatures subissent cette métamorphose : les ailes des libellules se teintent de rose ; le pelage des cerfs se pare de reflets argentés ; le plumage des oiseaux rougit comme la braise ou les troncs élancés se parent d’un bleu de givre. Au cœur de la forêt, une immense horloge penchée, à moitié enfouie dans le sol, sonne invariablement l’heure de la prochaine transformation. Une porte vers le premier monde ? Car, en plus de ce phénomène, chaque heure amène son lot de créatures féériques… et dangereuses.

[référent: Sakyll]

On appelle ainsi le grand blocus qui empêche les habitants de la région de partir.

La baie du Faucheur commence au nord d’Alavir et s’étend sur des dizaines de kilomètres le long des côtes. Ses plages de sable sont parsemées de petites criques, de falaises calcaires et d’amas de rochers polis par les vagues. En s’éloignant du rivage, le sable laisse la place à un paysage sec, fait d’arbustes bas et touffus comme le romarin ou le thym. Le sud de la baie est plus humide, car il avoisine la forêt des Éphémères, mais le nord est plus aride et ses arbres sont plus épars et résistants à la chaleur. On y retrouve donc des oliviers et des pins parasols où des cigales élisent domicile en été.

La forêt des Éphémères est la plus grande et ancienne forêt tempérée de l’île, depuis toujours considérée comme sacrée. Elle s’étend de la côte jusqu’au pied de la Chaine de la Scission. Entre ses arbres épais se succèdent les clairières, les vallons, les falaises, les grottes, les canyons… Une vie entière ne suffirait pour découvrir tout ce qu’elle renferme.