Lorsque les bardes d’Alavir chantent les exploits de leurs plus grands explorateurs, il est rare que ceux-ci ne commencent pas par une entrevue à l’Écume Dorée.

L’auberge a été initialement bâtie dans un seul but: réunir les aventuriers avides de découvertes et de savoirs et leur permettre de travailler ensemble pour braver les dangers de la région. C’est donc là où a été fondée leur Guilde et là où elle continue de prospérer. Comme l’auberge a été largement financée par le mécène, Ménos Val-de-Cendre, elle est anormalement riche et bien équipée pour la taille du village.

Extérieur

L’Écume Dorée surplombe les vagues du sommet d’un promontoire rocheux qui s’élève à plus de cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer. Sur ses murs en pierre sont accrochées des lanternes en fer forgé ornées de motifs marins ainsi que son enseigne, une planche de bois sur laquelle est peinte une chope dorée de laquelle débordent des vagues. La façade de l’entrée est à moitié dissimulée par des rosiers grimpants.

Il existe deux moyens de s’y rendre: grimper le chemin en pente douce qui sillonne la colline, ou gravir les raides escaliers taillés dans la roche au pied de la plage des Braseros.

Intérieur

La porte s’ouvre sur une grande pièce où sont disposées des tables de toutes tailles. Tout de suite à droite se trouve l’élément iconique de l’auberge: un panneau en bois où sont accrochés divers parchemins et au-dessus duquel il est inscrit l’intitulé suivant: « tableau de quêtes ».

Le jour, l’intérieur est baigné par le soleil filtrant à travers les grandes fenêtres qui offrent une vue imprenable sur l’océan et sur le Bois-Soleil. La nuit, l’espace est illuminé par les lampes à huile suspendues aux poutres apparentes, les candélabres et les bougies posées sur les tables ainsi que par une cheminée au coin de la pièce.

Le bar, sculpté dans du chêne, est situé non loin de la porte donnant sur les cuisines. Des tonneaux de bière, de rhum et des bouteilles de liqueur se serrent derrière le comptoir tenu par Zeph. Entre les tables, Tilly et Gecko s’affairent à servir les clients.

Une grande estrade sert de lieu de représentation à quiconque souhaite, à tort ou à raison, montrer ses talents. Les troubadours et ménestrels s’y représentent de temps à autre.

Une terrasse bâtie à même la falaise, solidifiée grâce à une structure de bois, est accessible en grimpant les quelques marches qui y mènent. L’endroit est en permanence bercé par le ronronnement de la mer et les embruns salés.

Quand les voyageurs souhaitent éviter l’agitation de la grande salle, ils peuvent trouver un calme relatif dans la pièce secondaire, séparée de la principale par des cloisons munie d’arcades. Ils peuvent également se rendre auprès de la cheminée où une bibliothèque est mise à disposition. Devant l’âtre sont disposés des fauteuils confortables, des coussins et des tapis en fourrures. Non loin, des alcôves alignées sont séparées du reste de la pièce par des rideaux bleus.

Ambiance

L’ambiance de l’Écume Dorée est animée, chaleureuse et conviviale. L’odeur du poisson grillé, de la daube de sanglier ou du faisan aux herbes se mêle aux parfums épicés des cuisines. Les plats sont servis sur des assiettes en terre cuite, accompagnés de pain chaud et de beurre. Les voyageurs se rassemblent autour des tables, souvent sans même se connaître, et partagent leurs récits ensemble. Le bruit des conversations se joint alors aux notes de la mandoline ou de la flûte de pan. Quant aux plus fatigués, ils s’enfoncent dans les canapés molletonnés de la cheminée où crépite un feu réconfortant et s’y assoupissent.

Chambres

L’accès aux chambres, situées sur deux étages, se fait par l’escalier à gauche de l’entrée ou par celui situé près de la cheminée. Le premier donne sur une mezzanine qui longe les murs de la pièce principale avant de disparaître dans des couloirs. Les chambres situées au-dessus de l’auberge sont destinées aux voyageurs de passage et une aile un peu plus isolée est réservée aux aventuriers. Elle est formée autour d’une étroite cour intérieure donnant sur un jardin sauvage où repose un grand orme.


Les chambres d’aventuriers sont exiguës mais confortables. Chacune est munie d’un lit propre, d’une armoire, d’un petit bureau et d’un miroir devant lequel les aventuriers peuvent faire leur toilette. Sous le miroir se trouve un lavabo relié au système de canalisation de l’Écume Dorée, un génie d’ingénierie dépassant largement la technologie de la plupart des villages du continent. La décoration est inexistante, entièrement laissée aux soins de ses occupants.

De fenêtres arquées donnent sur les paysages entourant l’auberge. La nuit, les aventuriers peuvent apercevoir les lumières de la ville briller en contrebas, la lune au bord des vagues ou les lueurs cristallines qui nimbent la canopée du Bois-Soleil.

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